Le mot "gigogne" semble avoir quelque parenté avec le mot cigogne. En effet, lorsque les oisillons de la cigogne commencent à grandir dans le nid de leurs parents, la petite famille évoque une multiplication analogue à celle qui se retrouve dans les tables gigognes lorsqu’on les désenboîte pour les mettre en service. Toutefois, la véritable étymologie ne se trouve pas là…
On a dit également que le terme provient de l'expression française "gîte à gogne", qui était utilisée au 19e siècle pour décrire un logement où plusieurs personnes vivaient ensemble dans un espace restreint. Dans ce contexte, "gogne" fait référence à une personne qui vit en communauté.
Une autre explication possible provient de l'argot français du 19e siècle, où "gigogne" était utilisé pour décrire quelque chose qui se dissimulait ou se cachait à l'intérieur d'autre chose, comme un tiroir secret dans un meuble. Ainsi, "gigogne" pourrait dériver de cette expression, reflétant l'idée d'objets imbriqués les uns dans les autres pour économiser de l'espace, tout comme les personnes vivant dans un gîte à gogne. Cette origine serait également en accord avec la notion d'objets qui s'emboîtent les uns dans les autres pour un rangement compact.
Il est certain en tout cas qu’il n'y a pas de consensus sur l’origine exacte du mot "gigogne", et que ces premières explications plus ou moins folkloriques semblent avant tout fondées sur des coïncidences linguistiques.
L'étymologie du mot "gigogne" est probablement moins incertaine. L’adjectif, qui est utilisé pour décrire un ensemble d'objets de tailles décroissantes conçus pour s'emboîter et se ranger les uns dans les autres, descend probablement du latin « gignere », qui signifie « enfanter » et que l’on retrouve dans le mot « engendrer » et d’une manière générale dans tous les mots dont la racine latine « gens » est de la même famille que le verbe « gignere ».
En pratique, du fait qu’il s’agit de tables mboîtables, il résulte évidemment que les tables gigognes une fois déboîtées n’ont ni la même taille, ni la même hauteur puisqu’elles sont de tailles décroissantes. Si on les place, l’une à côté de l’autre, ou plutôt les unes à côté des autres, elles ne sont donc pas exactement juxtaposables, ce qui est sans grande importance si elles ne sont pas étroitement juxtaposées, ce qui est rarement le cas lorsque l’on s’en sert.Il est plus intéressant de remarquer que les tables gigognes ont assez logiquement une taille qui varie en fonction de leur destination, et celle-ci dépend en réalité de la position probable de la personne qui les utilise au moment de leur emploi. On comprend en effet que la hauteur d’une table de bridge est déterminée par la position des avant-bras et des mains des joueurs lorsqu’ils restent en position assise devant un jeu de cartes pendant plusieurs heures. Il en est donc de même en ce qui concerne les tables gigognes, leur surface et leur hauteur évidemment déterminées par l’usage auquel on les destine.
C’est ainsi que la hauteur des tables rustiques relativement anciennes que l’on peut trouver actuellement chez les antiquaires était en rapport avec leur utilisation à côté des lits anciens qui étaient nettement plus hauts que les lits actuels.
Il en est de même en ce qui concerne certaines tables gigognes modernes qui sont beaucoup plus basses parce qu’elles sont plutôt destinées à être placées à côté de canapés ou de fauteuils profonds, par exemple pour que l’on puisse disposer facilement de journaux ou des accessoires nécessaires pour prendre l’apéritif, le café ou le thé.
Les tables gigognes peuvent être facilement rangées lorsque on a besoin de plus d'espace libre. Elles offrent également une grande flexibilité, car on peut les utiliser individuellement, les séparer ou les grouper plus ou moins côte à côte, ou les même les juxtaposer pour disposer d’une grande surface.
Elles peuvent donc satisfaire des besoins très variés dans des locaux de nature très différente, qu’il agisse de maisons, de bureaux, de salles d’attente, d’espaces commerciaux ou autres. Elles peuvent également adapter à toutes sortes de mobilier, ce qui explique qu’il en existe de nombreuses catégories qui ont en commun de permettre d'économiser de l'espace en occupant moins de surface que des tables traditionnelles.